Il y a ceux qui partent en voyage mais la plupart passent dans sa patrie; certains y restent et d'autres y reviennent.
Le programme principal du nouvel an, c'est Hatsumôde, la première visite de l'année dans un Jinja, sanctuaire shintoïste.
Moi, j'ai visité Ikuta-Jinja, sanctuaire le plus célèbre de ma patrie, Kôbé.
au sanctuaire Ikuta-Jinja |
Le shintoïsme, c'est une religion particulière au peuple japonais, qui vénère la nature.
Comme la nature comporte plusieurs éléments, cette religion est le polythéïsme; donc il existe beaucoup de dieux au Japon.
Le dieu qui est déifié au temple shintoïste varie selon les sanctuaires.
Ici, Ikuta-Jinja, on déifie une déesse qui s'appelle Waka-hiruméno-miko.
Cette déesse est la petite sœur* d'Amatérasu-ômikami, la déesse de soleil qui est la plus vénérée au Japon.
*La thèse diverge; il existe aussi une opinion que c'est le nom d'enfance de cette déesse de soleil.
Le sanctuaire Ikuta-Jinja a été fondé en 201; donc il a plus de 1,800 ans d'histoire.
D'après la mythologie nipponne...
En 201, lorsque l'empératrice Jingu, la femme de 14e empereur, rentrait de campagne de Corée, son bateau n'a plus avancé tout d'un coup sur mer à deux pas de port de Kôbé d'aujourd'hui.
Elle a pratiqué la divination pour trouver une solution, alors Waka-hiruméno-miko a apparu en lui disant: "Je veux être ici, laisse-moi trôner à Kôbé".
C'est le sanctuaire Ikuta-Jinja qu'on a construit pour cette déesse.
Au début, ce sanctuaire était au pied du Mont Rokkô, un peu plus nord de la lieu actuelle.
Cependant, en 799, il a été forcé de se déplacer à l'endroit présent à cause d'un déluge.
Il y avait beaucoup de pins dans son territoire mais ils n'a pas du tout défendu le sanctuaire contre la désastre.
Désormais, le pin est tabou dans ce sanctuaire.
C'est pour ça qu'on met la décoration de cyprès dans ce Jinja, à la place de celle de pin qu'on place d'ordinaire au nouvel an.
décoration de cyprès |
Le sanctuaire Ikuta-Jinja se trouve au cœur du centre-ville de Kôbé, ou plutôt la ville a été construite autour du sanctuaire.
Le nom de "Kôbé" provient de ce Jinja.
Kôbé signifie en ancien japonais, ceux qui travaillent en se donnant au sanctuaire.
On a nommé la ville Kôbé car beaucoup d'entre eux habitaient autour de ce sanctuaire.
Alors, en passant sous Torii, la portique vermillon qui divise les endroit sacré et profane, on dirige tout d'abord vers le bâtiment principal.
Torii, limites entre sacré et profane |
On ne peut pas entrer dans le bâtiment principal à moins qu'on aie une autorisation; donc on avance sous l'avant-toit en face du bâtiment.
bâtiment principal |
On fait des salutations en faisant un vœu au dieu conformément à la manière shintoïste.
Le dieu écoute des milliers de vœux par jour.
Bien sûr qu'il soit dieu étant donné qu'il peut le faire...mais c'est dingue quand même!!
Ikuta-Jinja a plus de 1,5 millions de visiteurs pendant quelques jours de nouvel an.
Le sanctuaire shintoïste qui reçoit le plus, c'est Méiji-Jingu à Tokyo comptant 3 millions de visiteurs.
Après qu'on salue au dieu, on fait Omikuji, le tirage au sort, pour savoir son sort de l'année.
On reçoit d'abord une boîte percée un petit trou, qui a des baguettes marquées un numéro, de la prêtresse.
En suite, on sort une baguette du trou de la boîte et la donne à prêtresse à savoir son résultat.
Alors, elle nous donne un papier sur quoi il est écrit le diagnostic.
On peut d'abord trouver son sort général sur le papier: meilleur, très bon, bon, moyen, mauvais et pire.
En outre, le papier explique son sort sur nombreux points: vœu, objet perdu, voyage, commerce, études, amour, déménagement, accouchement, maladie, mariage, etc.
On peut rapporter le papier chez soi, mais on le laisse souvent en attachant à un arbre ou à un objet du sanctuaire.
C'est pour qu'on puisse "nouer" des relations avec le dieu qui porte bonheur.
Alors, Hatsumôde, c'est fini.
Après, on fait comme on veux; faire un tour dans le sanctuaire, prendre des photos ou défier Ema.
En écrivant son vœu au verso, on le laisse sur un panneau réservé aux plaquettes.
Et chaque année, Ema géant apparaît au Ikuta-Jinja.
Bien sûr qu'il soit dieu étant donné qu'il peut le faire...mais c'est dingue quand même!!
Ikuta-Jinja a plus de 1,5 millions de visiteurs pendant quelques jours de nouvel an.
Le sanctuaire shintoïste qui reçoit le plus, c'est Méiji-Jingu à Tokyo comptant 3 millions de visiteurs.
Après qu'on salue au dieu, on fait Omikuji, le tirage au sort, pour savoir son sort de l'année.
On reçoit d'abord une boîte percée un petit trou, qui a des baguettes marquées un numéro, de la prêtresse.
boîte Omikuji |
En suite, on sort une baguette du trou de la boîte et la donne à prêtresse à savoir son résultat.
Alors, elle nous donne un papier sur quoi il est écrit le diagnostic.
papier Omikuji |
On peut d'abord trouver son sort général sur le papier: meilleur, très bon, bon, moyen, mauvais et pire.
En outre, le papier explique son sort sur nombreux points: vœu, objet perdu, voyage, commerce, études, amour, déménagement, accouchement, maladie, mariage, etc.
On peut rapporter le papier chez soi, mais on le laisse souvent en attachant à un arbre ou à un objet du sanctuaire.
C'est pour qu'on puisse "nouer" des relations avec le dieu qui porte bonheur.
perches réservées aux papiers Omikuji |
un arbre couvert des papiers Omikuji |
même à la queue de lion |
Alors, Hatsumôde, c'est fini.
Après, on fait comme on veux; faire un tour dans le sanctuaire, prendre des photos ou défier Ema.
Ema, c'est la petite plaquette en bois qui est décorée au recto avec un dessin de l'animal de l'année.
Ema, plaquette de vœu |
En écrivant son vœu au verso, on le laisse sur un panneau réservé aux plaquettes.
panneau de plaquettes |
Et chaque année, Ema géant apparaît au Ikuta-Jinja.
Ema géant déssiné un mouton |
L'animal de l'année 2015, c'est le mouton.
Le mouton, c'est un animal qu'on compte quand on arrive pas à s'endormir.
Au Japon, on dit souvent qu' on vit sans rêve à notre temps et qu'il y a beaucoup de jeunes n'ayant pas de ses rêves.
Je souhaite que 2015 sera une année où on peut rêver en tournant à temps joyeux.
Sinon, il m'arrive une chose remarquable en rentrant à la maison.
En fait, j'ai trouvé un portefeuille dans une rue passante au beau milieu du centre-ville.
Si c'était en France, il serait emporté par "un nouveau possesseur" en moins de deux secondes après sa chute par terre.
Mais, ici, c'est le Japon où l'ordre public est maintenu le mieux dans le monde entier.
Ici, quand il y a un objet dans la rue, des gens feignent de ne rien voir, car ils ne comptent le voler ni ne le remettre à la police.
Finalement, ce portefeuille à motifs de chats noirs est attrapé par mes mains.
Dans certains pays en Europe, le chat noir a une mauvaise image, mais il est un animal symbolique de bonheur au Japon.
Qu'est-ce qui m'arrivera alors...on verra.
Pensez-vous que j'ai tiré l'argent du portefeuille?
Bien sûr que non, je l'ai bien porté au poste de police.
"Bien mal acquis ne profite jamais"
En plus, je peux bien comprendre ce que son propriétaire éprouve, parce que, moi aussi, je perds souvent mon portefeuille
Je suis sûr qu'il soit écrit sur la rubrique "objet perdu" de son papier Omikuji: "Vous le trouvez aussitôt".
Par contre, il est indiqué sur le mien: "Vous le trouvez mais ça ne sert à rien".
Bah voilà!!
Takeshi YAMADA